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Observer et photographier le passage de Vénus

Par Pierre Causeret Dernière modification 12/07/2012 15:56
Contributeurs : Dalida Halfaoui, Charles-Henri Eyraud

Observer

À l’œil nu

Il ne faut jamais regarder le Soleil à l’œil nu sans protection, on risque de s’abîmer sérieusement les yeux. Même à son lever, le Soleil est habituellement éblouissant.

Il existe des filtres prévus pour l’observation du Soleil comme les lunettes spéciales éclipse ou les verres de soudeur n° 14. Vénus apparaîtra comme un minuscule point noir sur le disque lumineux du Soleil.

5_verresoudeur.jpg Observation à travers un verre de soudeur fixé sur un carton

Si vous commencez à observer au lever du Soleil, les filtres risquent d’être trop forts car la lumière du Soleil est atténuée par l’atmosphère. Le plus simple est alors d'observer par projection.

Par projection avec une paire de jumelles, une lunette ou un télescope

C’est la méthode la plus sûre à condition de toujours rester à proximité de l’instrument pour surveiller que personne ne regarde à l’oculaire, ce qui serait extrêmement dangereux. On peut utiliser cette technique avec une paire de jumelles ou un télescope en disposant à l’arrière un écran de projection.

5_jumelles.jpg

Observation du Soleil par projection derrière une paire de jumelles fixée sur un pied photo.

Ce type d’installation est à surveiller constamment pour éviter qu’une personne regarde à travers les jumelles et se brûle les yeux.

Le Solarscope permet d’observer le Soleil sans danger, il est basé sur le même principe.

 

5_solarscope.jpg Observation du passage de Vénus du 8 juin 2004 à l’aide d’un Solarscope. On peut deviner la tache noire de Vénus sur la photo, en haut du disque lumineux du Soleil

 

Avec un télescope muni d’un filtre

Il ne faut jamais utiliser les petits filtres à visser sur l’oculaire : comme toute la lumière du Soleil entre dans l’instrument, le filtre pourrait s’échauffer et se fendre.
Il faut disposer d’un filtre prévu pour l’observation du Soleil que l’on fixe à l’entrée de l’instrument.
C’est ce qui donne la meilleure observation mais il faut pouvoir disposer du matériel.

5_telescope.jpg Observation derrière un télescope muni d’un filtre constitué d’une plaque de verre recouverte d’une fine couche métallique.

Photographier

Pour espérer photographier la tache noire de Vénus sur le disque solaire, il faut soit un zoom, soit utiliser un instrument astronomique.
Au lever du Soleil, si celui-ci est suffisamment assombri par l'atmosphère, on pourra tenter des photos sans filtre comme sur cette photo d’éclipse partielle de Soleil. Pour cadrer, il faut regarder l’écran de l’appareil (et non pas dans le viseur s’il y en a un) pour ne pas s’abîmer les yeux.

5_photo_eclipse.jpg L'éclipse du 31 mai 2003 photographiée au lever du Soleil sans filtre.


Si le Soleil est trop lumineux, il faudra utiliser un filtre. On trouve des filtres en mylar et des filtres en verre pour l'observation du Soleil dans les magasins d'astronomie. L'idéal est de disposer de filtres de différentes densités.
Si le filtre n’est pas suffisant, le seul risque est d’abîmer l’appareil photo.

5_photo.jpg 5_photo_lunette.jpg 5_photo_lunette_sansoculaire.jpg
1. Téléobjectif. 2. Lunette avec appareil compact derrière oculaire. 3. Lunette sans oculaire
avec boîtier reflex sans objectif.
Fig. 6. Trois techniques de photo pour le passage du 6 juin


Il faudra ajouter un filtre à l’entrée de l’instrument sauf peut-être au lever du Soleil si celui-ci n’est pas éblouissant.

1Transit_8juin2004.jpg Vénus photographiée devant le Soleil lors de son dernier passage, le 8 juin 2004 avec un télescope de 200 mm de diamètre muni d’un filtre en verre.

 

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